Les 10 % les plus pauvres récupèrent 3,3 % du total de la masse globale des revenus, après impôts et prestations sociales. C’est trois fois moins que ce qu’ils devraient percevoir si les revenus étaient répartis en parts égales. Les 10 % les plus riches, quant à eux, en obtiennent presque un quart (24,4 %). Soit 2,4 fois plus qu’à parts égales, et 7,4 fois plus que les 10 % les plus pauvres. Les inégalités de niveaux de vie demeurent spectaculaires.

La part du revenu global reçue par les 10 % les plus pauvres a évolué en dents de scie entre 1996 et 2022 (dernière année connue). Les années 2000 à 2010 constituent des années difficiles : leur part chute de 3,5 % à 3,1 %. Inversement, la décennie suivante est beaucoup plus favorable puisque cette part remonte à 3,7 % en 2016. Le bilan des cinq dernières années est nettement négatif, avec un fléchissement significatif.

Au final, la catégorie la plus modeste perçoit aujourd’hui la même fraction de l’ensemble des revenus qu’en 1996. Une évolution bien différente de celle des 10 % les plus riches qui s’accaparent presque un quart des revenus (24,4 %) contre 22,2 % en 1996. Au bout du compte, alors que les riches disposaient d’une part 6,7 fois plus grosse que les pauvres en 1996, ils reçoivent aujourd’hui une part 7,4 fois plus importante.

Photo / © Amphotora

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